Préambule :  » Vivre dans l’amour plutôt que dans la performance « 

Préambule :  » Vivre dans l’amour plutôt que dans la performance « 

1 545 mots, temps de lecture 8 minutes.

Une invitation à la liberté intérieure

Chers amis, chers frères et sœurs en humanité, chers familles !

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil ! (Ecclesiaste/Kohelet 1:1-11)

« Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? Une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche; il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau. Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord ; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent. Toutes choses sont en travail au-delà de ce qu’on peut dire; l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre. Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’il est une chose dont on dise: Vois ceci, c’est nouveau ! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. On ne se souvient pas de ce qui est ancien; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard. »

Quand nous écrivons, quand nous partageons nos pensées ou nos images, nous ne faisons pas autre chose qu’offrir des fragments de notre âme. Ces mots, ces couleurs, ces récits sont le fruit d’une vie entière (intérieur, puis extérieur), de notre vie, avec ses joies, ses épreuves, ses chutes et ses renaissances. Ils naissent de ce que nous avons vécu, de ce que nous avons ressenti, mais aussi de cette lumière qui nous guide et nous transforme : ce que nous appelons humblement la « Voie Christique ». Cette voie n’est pas un chemin de perfection, mais un chemin de croissance, où chaque pas, même hésitant, nous rapproche un peu plus de qui nous sommes vraiment.

Pourtant, autour de nous – et souvent en nous – résonne une autre voix, plus bruyante, plus exigeante : celle de la mentalité de performance. Vous la connaissez, n’est-ce pas ? Cette petite voix qui murmure : « Fais plus. Sois mieux. Prouve ta valeur. » Elle est partout. Dans nos sociétés occidentales, elle s’est immiscée dans nos écoles, nos lieux de travail, nos relations, voire nos églises. Elle porte mille masques : le capitalisme, le consumérisme, l’individualisme… mais en réalité, elle est bien plus ancienne. Remontez le fil de l’Histoire, et vous la retrouverez à chaque époque, sous chaque latitude. Chaque civilisation a dû composer avec elle.

Alors aujourd’hui, nous vous posons une question, la même que nous nous posons chaque jour, avec humilité et urgence : « Quel est le but de notre vie ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? »

Imaginez un instant que demain soit votre dernier jour. Pouvez-vous, le cœur léger, dire : « J’ai accompli ce pour quoi j’étais fait » ? Pas dans le sens d’une liste de tâches à cocher, non. Mais dans ce souffle profond qui murmure : « J’ai aimé. J’ai été fidèle à ce qui me dépassait. J’ai marché, même maladroitement, vers la lumière. » Jésus lui-même nous rappelle cette simplicité radicale : « Nous ne sommes que des serviteurs ; nous n’avons fait que notre devoir. » (Luc 17:10). Pas de médailles, pas de podiums. Juste une vie offerte, comme un cadeau reçu et redonné.

Mais voici la question qui nous brûle les lèvres : Voulons-nous rester des serviteurs… ou devenir des amis ?

Serviteurs ou amis ? Le choix qui change tout

Un serviteur obéit par devoir. Un ami obéit par amour. Un serviteur craint l’échec. Un ami sait que l’échec est une étape. Un serviteur se demande sans cesse : « Est-ce que je fais assez ? » Un ami entend une voix qui lui dit : « Tu es assez. »

Jésus ne nous a pas choisis pour en faire des robots efficaces, mais des cœurs vivants, ouverts, de bonne volonté pour recevoir Son Amour. « Je ne vous appelle plus serviteurs, […] mais je vous ai appelés amis », nous dit-Il (Jean 15:15). Prenez un instant pour laisser ces mots résonner en vous. Amis. Pas des subordonnés, pas des numéros, pas des performeurs sous pression. Des amis. Des êtres chéris, connus dans leur intimité, invités à partager la confiance et la vulnérabilité.

Pourtant, combien de fois glissons-nous dans l’autre camp ? Combien de fois laissons-nous la mentalité de performance nous voler notre paix ? Nous voilà à courir après des validations, des likes, des promotions, des approbations… comme si notre valeur dépendait de ce que nous faisons, plutôt que de ce que nous sommes. Jésus nous met en garde : tant que nous fonctionnons ainsi, nous sommes comme du pain levé avec le « levain des pharisiens » – ce besoin maladif de paraître, de contrôler, de dominer. Ou pire : avec le « levain d’Hérode » – cette soif de pouvoir et de reconnaissance qui étouffe l’âme.

Le levain du Royaume : l’amour comme révolution

Mais Il nous offre un autre levain. Un levain qui ne gonfle pas l’ego, mais qui fait grandir le cœur. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jean 15:12).

C’est si simple… et si radical.

  • Simple, parce que l’amour est à la portée de tous. Pas besoin d’être un saint, un génie ou un héros. Juste un cœur ouvert.
  • Radical, parce que l’amour vrai dérange. Il bouscule nos calculs, nos peurs, nos petites zones de confort.

Quand quelqu’un vous méprise, vous rejette, ou vous juge selon les critères de la performance, que faites-vous ? Vous défendez-vous ? Vous prouvez-vous ? Ou choisissez-vous la « sortie par le haut » – cette réponse qui désarme par sa douceur, qui surprend par sa liberté ? « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23:34).

Vivre en enfant de Dieu, c’est comprendre que nous n’avons rien à prouver. Un enfant n’a pas besoin de démontrer qu’il est aimé. Il l’est, point. De même, nous sommes les bien-aimés du Père – pas parce que nous avons « réussi » quelque chose, mais parce que Son amour nous précède, nous enveloppe, nous porte.

Témoigner sans convaincre

Alors non, nous ne sommes pas là pour changer le monde par la force. Pas pour imposer nos idées, nos croyances, nos « vérités ». Le monde a assez de gens qui crient, qui divisent, qui opposent.

Notre mission, si nous l’acceptons, est bien plus modeste et bien plus puissante : Témoigner.

Témoigner par une vie qui, malgré ses failles (et nous en avons !), respire l’espérance. Témoigner que l’amour est plus fort que la haine, que la lumière perce les ténèbres, que la grâce guérit ce que la performance a brisé.

Le diable, lui, adore la division. Il se nourrit de nos rivalités, de nos comparaisons, de nos jugements. Mais nous ? Nous choisissons une autre voie. Celle qui dit : « Je ne suis pas parfait, mais je suis aimé. Je ne sais pas tout, mais je marche vers la Lumière. Je ne changerai pas le monde seul… mais je peux aimer celui qui est devant moi, aujourd’hui. »

En conclusion : la paix comme héritage

Alors oui, la mentalité de performance est là, tapie dans les recoins de nos sociétés et de nos cœurs. Mais elle n’a pas le dernier mot.

Le dernier mot, c’est l’amour. Le dernier geste, c’est la tendresse. La dernière question, c’est : « As-tu aimé et de quel amour as-tu aimé ? »

Et si nous commencions par là ? Pas par « Que dois-je accomplir ? », mais par « À qui puis-je offrir un peu de lumière aujourd’hui ? »

Car le Royaume de Dieu n’est pas une théorie, ni une performance. « Il est au milieu de vous. » (Luc 17:21). Dans un sourire, une larme essuyée, une main tendue.

Notre rôle, en tant que chrétiens, n’est pas de convertir par la force ou la persuasion, mais d’aimer et de témoigner avec humilité. « Allez, de toutes les nations faites des disciples » (Mt28:19) – mais comment ? Pas en imposant, mais en vivant le Christ, en laissant sa lumière briller à travers nos actes, nos paroles, et surtout notre amour.

Tertullien le soulignait déjà : les premiers chrétiens étaient reconnus parce qu’on disait d’eux, émerveillé : « Voyez comme ils s’aiment ! » Jésus lui-même nous l’a confié comme un trésor : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. À cela, on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » (Jn 13, 34-35). Notre plus beau témoignage, c’est l’amour fraternel – cet amour qui surprend, qui console, qui attire sans un mot.

Prions, écoutons sa Parole, et laissons le Seigneur agir à travers nous. Car c’est Lui qui touche les cœurs, pas nos efforts. Vivons simplement du Christ, avec confiance : notre vie elle-même peut devenir une bonne nouvelle pour ceux qui nous entourent. Et si aujourd’hui, quelqu’un disait de nous : « Voyez comme ils s’aiment » ? Ce serait déjà un miracle… et le plus beau des témoignages.

Alors respirons. Nous sommes aimés. Nous sommes libres.

Dt30:19-20

« J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Eternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Eternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »

« Quand l’amour grandit en toi, la beauté fait de même. Car l’amour est la beauté de l’âme » Saint Augustin

Préambule :  » Vivre dans l’amour plutôt que dans la performance « 

Extrait : Resumé en environ 100 mots

Vivre dans l’amour, non dans la performance

« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Ecclésiaste 1:9). Pourtant, une voix nous murmure sans cesse : « Fais plus. Prouve-toi. » Mais Jésus nous offre une autre voie : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis » (Jean 15:15).

L’amour, non l’efficacité, est la révolution du Royaume. « Aimez-vous comme je vous ai aimés » (Jean 15:12). Pas de médailles, juste des cœurs libres, témoins d’une espérance qui dérange.

Notre mission ? Vivre cet amour, si imparfaitement soit-il, pour que le monde dise, émerveillé : « Voyez comme ils s’aiment ! »

Choisissons la vie. Aimons. Le reste suivra. (Dt 30:19-20)

Notre Dame de Consolation
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